Janvier 2009
« Évadez vous en nous rejoignant
à Burgsdorf en Namibie pour des vols de rêve ! »
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Dès ce début Janvier Frédéric Pignet donne naissance à son site
Africa flight paradise !
Un site pour les pros du vol libre,
en français et anglais :
http://pignet.frederic.free.fr/AFP/index.htm
Pour parler de cette grande aventure
j'ouvre ce BlogSpot que je dédie au vol libre !
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Voler en Namibie :
Cet autre lien ouvre sur une agence de voyages à la porté des néophytes !
Les vols se font dans des parcs naturels d'où l'encadrement et la réglementation.
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Clic sur l'image pour l'ouvrir en grand (1600px)
11 Octobre 2008 à Souclin (Bugey -Ain 01)
L'homme oiseau fait des essais de harnais pour atterrir élégamment ...
Les préparatifs se précisent !
- Photo satellite
- wikipedia
Click ici pour voir la logistique d'embarquement
Voici pour vous une galerie photo sur la Namibie
et une autre peut être plus belle encore
--- 27.11.2008 ---
13 heures : L'heure du départ a sonné ...
To day le voyage commence, embarquement demain vendredi 28 Nov. 2008
à 20h 10 de Munich
Arrivée le lendemain à 7 h (décalage horaire de 2 h)
Malheureusement il manque un pilote à l'appel blessé à St Hilaire en Sept dernier.
Souhaitons à chacun des 14 heureux pilotes un séjour enchanteur !
... et que le chant des dunes (clic pour écouter)
ne les retiennent pas prisonniers ...
« Pour les dunes que j'ai entendu sonner l'ordre de grandeur de la fréquence fondamentale est de 100 Hz. La puissance sonore semble être de l'ordre de 100 dB : si on plaque l'oreille contre la surface de la dune, le son devient presque assourdissant. »
Lire la suite : Physique des dunes
Un clic sur l'image pour l'ouvrir en grand !
Et ici les blogs des pilotes :
http://opalov.blogspot.com/
http://septieme-ciel.blogspot.com/
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Défi Levant c'est qui, Défi Levant c'est quoi ? par Opal
http://www.defilevant.org/index.php?page=l-edito-de-jean-souviron
- Lien pour ouvrir Google Earth sur cette page
adresse : Moreson farm Maltahöhe, Namibie
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* * * Compte rendu Namibie Janv. 2008 * * *
Les hommes volants de Lorraine Pascal Lanser
Les scores sur OLC
Moreson Farm à 600 Km au Sud de Windhoeck et à 40 km de Maltahoe
Revue de presse :
Le ciel namibien pour battre des records
La passion a tire d'ailes : Montauban - Aéronautique et aviation
Richard Walbec un Aveyronnais dans les cieux
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Les ailes du plaisir : Un club d'ULM en pays d'Olmes (09)
Journée découverte : Parapente à Floirac
A l'école des vents : L'aéromodélisme
Championnats : Les planeurs caussadais
Bons envols !
L'horloge parlante et la météo à Windhoeck
&
Sur Wunderground météo très précise également
&
Plus simple : Météo Consult
Et pour terminer dernier lien : les billets chez *DoMica*
~ 1er déc. 2008 ~
Les choses sérieuses ont dû commencer, essayons de suivre leur envol,
ils sont certainement tout là haut ...
Voyez les images Google Earth avec Météo sur ce billet
En attendant de vous montrer les photos de cette belle aventure,
je vous propose un diaporama,
cliquez > Namibie.pps
~ Le 05.12.08 ~
Les nouvelles commencent à arriver
et le site d'Opal a été actualisé : click sur l'image
A SUIVRE ... sur ce site
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Les dernières heures sont arrivées :
"Radio Fred" mail du 18 déc. 08 :
« C’est déjà fini hélas !
Aujourd’hui rangement piscine et bagages.
Mais avec des images plein la tête (pas d’excédent bagage), des souvenirs inoubliables ;
Des vols de rêves !
Les 7 pilotes de la dernière semaine ont tous explosé leur record perso.
Jeannot avec qui j’ai volé plus de 200 bornes le 16.12 : le record du monde !
Mes vols sont ici :
http://www.onlinecontest.org/olc-2.0/para/getScoring.html?scoringId=320
Grand Merci aux frères Souviron qui ont permis cette belle aventure digne d’un Paris Dakar.
Merci a Jacques Bott qui a motivé des pilotes pour relancer l’expédition.
Merci a André Rossow qui a investi (hébergement 4 étoile , piste, hangar, quad, personnel récup)
Vous l’aurez compris : c’est FLY PARADISE.
Dom, dès mon retour nous attaquons un web site avec toutes les belles photos et vidéos.
François a fait des heures de tournage qui devraient être une bombe pour quitter ses pantoufles :-))
A très Bientôt
Fred
Ps : Pas de bobos »
... / ...
A bientôt pour partager cette aventure !
Joyeux Noël à tous !
Que votre cœur explose de joie !
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De retour ...
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Compte rendu de l'Aventure namibienne par les deltistes
à paraître dans le magazine Aérial
~ ~ ~ ~ ~ ~ Namibie 2008 ~ ~ ~ ~ ~ ~
~ ~ ~ ~ ~ ~ La grande migration réussie ~ ~ ~ ~ ~ ~
Grâce a l’audace et la détermination de Gil et Jean Souviron et au soutien de Jacques Bott, 11 pilotes Français et 3 pilotes Espagnols sont repartis fin novembre en Namibie sur les traces de leurs exploits de Janvier 2008 : http://www.onlinecontest.org/olc-2.0/para/flightinfo.html?flightId=1782833120
403 Km aller-retour avec départ et arrivée au milieu -non homologué FAI de ce fait- qu’importe, c’est extraordinaire !
en FAI ils sont a 348.4 km :
http://records.fai.org/hang_gliding/current.asp?id1=331&id2=1
Pas mal pour un coup d’essai…
Au départ je suis un peu complexé par ce très haut niveau et n’ose m’engager immédiatement ; un mail de Jacques Bott au mois d’août réveille les crossmen, me pousse a répondre présent et à casser ma tirelire !
Je n’ai jamais été si content d’un coup de tête ; j’ai tout simplement fait les plus grands vols de ma vie avec : 369.65 Km en triangle aplati ou 356.1 allé retour FAI (record du monde actuel 348.4) et 252.6 en triangle FAI :
http://www.onlinecontest.org/olc-2.0/para/getScoring.html?scoringId=308
867 Km en 3 jours et 19h50 de vol -mon esprit était tellement occupé a gérer ces vols de rêves que mon corps a suivi malgré lui.
Jean Souviron bat le record du monde en souple avec 339.2 Km allé retour FAI ou 360 Km en triangle OLC ; record FAI actuel : 332.5 je fais plus de 200 km en sa compagnie.
Je n’oublierai jamais ces moments féeriques.
Les 7 pilotes qui sont restés la troisième semaine ont tous battu, et de loin, leur record personnel ; les 2 premières semaines était exceptionnellement orageuses pour décembre : les pilotes planeurs de Bitterwasser (base mondialement connue) n’ont pas vu cela depuis 1986.
Mais le véritable exploit c’est Gil Souviron qui le réalise en faisant 321Km a la moyenne hallucinante de 59Km/h, malheureusement les orages lui barrent la route a 80 km du but d’un 400 aller-retour. Avez vous vu mieux au monde ? ? ?
Ceci prouve l’extraordinaire potentiel du spot qui présente les avantages suivant :
- Beaucoup moins loin que l’Australie -sans le décalage horaire qui fait perdre 2 jours au moins- légèrement plus loin que le Brésil, mais qui permet des aller-retour et triangle car peu de vent ; et là je pense aux parapentes qui peuvent tenter des aller-retour.
- Un extraordinaire sentiment de liberté sur ces immenses savanes installées entre 2 déserts magnifiques (le désert du Namib possède les dunes les plus hautes du monde), renforcé par le peu de civilisation présente et qui laisse toute la place à la faune Africaine : girafes, zèbres, oryx, gnous, autruches, springbok (magnifiques) !
- Des plafonds de 4000 m minimum et pour certains jours a plus de 5000m, avec une visibilité de plus de 150 Km sur le désert ;
- Des pistes parfaitement entretenues qui permettent des récups faciles et rapides (a 20h tout le monde est au bar pour partager les aventures des vols effectués).
- Ce pays au gouvernement stable, à la population très discrète (paraissant en bonne santé) n’est absolument pas oppressant comme dans beaucoup de pays d’Afrique, et on ressent une bonne gestion des richesses territoriales (mines de diamants, Uranium et Pétrole).
Devant autant d’avantages j’ai craqué et j’ai décidé de créer « Africa Flight Paradise » -site bientôt sur le net- qui sera une base active d’au moins 3 mois par an du 15 novembre au 15 février (été austral) proposant :
- ULM safari photo et rallye ;
- Remorquages delta en ULM ;
- Tractés de parapentes.
Nous avons découvert un terrain naturellement dégagé de 3.5Km de long par 1.5 Km de large permettant de tracter en treuil ou dévidoir 5 lignes parallèles sans se gêner.
Il y a aussi la possibilité de décoller en libre a moins de 2 Km de Burgsdorf en Ouest et a 44 Km en Est.
Le but étant de faciliter la migration de mes congénères (remorqueurs à demeure) et de partager ces moments de bonheur avec le plus grand nombre.
Comme dirait Gil c’est open bar !
L’ambiance de cette équipe était tout simplement extraordinaire :
Une complicité pour que chacun puisse y trouver son bonheur avec une volonté de s’entraider, de se motiver inconsciemment sans la moindre gène.
Grand Merci a nos pilotes remorqueurs Jean Marie et Edouard qui furent exemplaires.
L’infrastructure existe déjà :
- Hébergement tout confort ;
- Des pistes dans tous les axes ;
- Un hangar pour abriter le matériel
Gil propose déjà : « d’organiser un séjour open sur 2 mois du 1er Décembre au 31 Janvier. Chaque pilote sera libre de choisir sa ou ses périodes, des pilotes qui ne peuvent se libérer que pour les vacances de noël vont enfin pouvoir découvrir ce pays ».
Prochainement vous aurez la possibilité de réserver votre séjour sur le site :
« http://pignet.frederic.free.fr/AFP/index.htm »
Fred Pignet
Pour arriver au paradis des deltistes -
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~ ~ ~ ~ ~ ~ Notre sport renaîtra ! ~ ~ ~ ~ ~ ~
par Gil Souviron le 5 Janv. 09
Afin de répondre à cet appel du grand vol , avec mon frère Jean depuis plus de 25 ans je partage une même passion: celle de voler et de surcroit en aile delta un sport vraiment unique.
L'aboutissement de notre passion ce situe dans le voyage et ce à tout les sens du terme. Notre insatiable quête du graal n'est concevable qu’au travers d'une équipe d’amis passionnés, cette parfaite alchimie nous conduits sur les pas de nos rêves.
Étonnamment, au crépuscule de notre sport, nos voyages me paraissent de plus en plus ambitieux, me semblent de plus en plus aboutis. Une véritable communion entre passionnés qui fait l’objet de découvertes d’horizons nouveaux et de rencontre inédites.
La logistique est complexe mais le résultat inoubliable.
Il est pour nous économiquement inenvisageable de débourser10 000 euro par personne et de déplacer seulement 2 ou 3 pilotes fortunés.
Toutefois il est parfaitement concevable d’organiser la même expédition constituée d'un groupe soudé de plus de 10 pilotes.
De surcroit cette démarche est bien plus stimulante si ces équipiers sont animés par le même feu sacré.
Sur ce principe, nous avons eu le plaisir cette année, de découvrir Pablo et Augustin par Carlos qui représente le pôle espagnol de nos voyages.
Nous avons aussi rencontré François Llorens, Antoine Saraf, tous des pointures en flex et ainsi que Jimmy la révélation du séjour.
Les autres faisant partie des meubles.
Françoise Dieuzeide vice championne du monde, vint ajouter une note féminine qui manque cruellement à notre sport.
Par contraste à notre sport déclinant, le regain du cross retrouve enfin ses lettres de noblesses au travers d’un nombre croissant de pilotes Top Gun, aguerris et immédiatement à l’aise sur un terrain de jeu immense qui leur était totalement inconnu.
Sans aucun doute nos aventures Espagnoles ont été le creuset pour l’organisation de ces vols. Et à l’instar de Davis Straub qui avec sa compétition à Zapata à augmenté les performance en distance libre, l’objet de nos expéditions, qui ne vise rien moins que de dynamiter les plus grands records en aller retour et triangle, en fait a comme objectif premier de faire vivre une communauté de cross men, de partager et dépasser les rêves et les ambitions de chacun, et finalement d’avoir un grand moment de convivialité.
Nous sommes éclectiques et ouvert dans la recherche à rendre accessible nos aventures au plus grand nombre. Bien que l'on essaie de faciliter l’accès, celui-ci est absolument conditionné à une solide expérience en remorqué, surtout pour les flex.
Non pas que les remorqués soit spécifiquement plus difficile en Namibie qu’en France, on retrouve des conditions de plaines beaucoup plus calmes en général que celles de montagne, mais les pilotes doivent être parfaitement à l’aise derrière les remorqueurs, avoir les gestes d’urgence totalement automatique, et savoir être vigilant une fois en circuit notamment par rapport aux attéro et surtout aux orages.
Cette année, au dire des pilotes planeurs qui baroudent depuis plus de 30 ans dans le ciel Namibien, 2008 fut de loin le pire millésime en ce mois de décembre, mais finalement je crois bien que c’est tout de même le plus bel endroit au monde pour voler.
Les orages ont torpillé a deux reprises nos tentatives les plus audacieuses, un posé autour de 14 heures, après avoir avalé plus de la moitié d'un triangle FAI de 400km, avec Patrick Chopard, Carlos Punet, Pablo et Augustin.
Un aller retour (400km) avorté à moins de 80km du but à 16h 15 (parcours engloutis à plus de 60km/h de moyenne), avec Jean-Charles à nos trousses (en flex) arrêté pour les mêmes raisons à moins de 100km du goal.
D’autres journées nous ont aussi permis de planer au dessus des déserts, un grand moment de vol libre, très intense.
Bien qu’il n’y ait pas plus motivé que moi pour faire des records, les deux premières semaines de notre séjour ont été rythmées par les orages, annihilant ainsi tout espoir de cross forts. Très paradoxalement, cette frustration n'a en rien contenue ma joie de constater que l'équipe qui est restée une troisième semaine ait pu mesurer, vivre et réaliser le réel potentiel de la Namibie.
C’est pour moi une source de plaisir profond qui augure juste du début de performances étonnantes dans les prochaines années, le printemps éternel des cross men en quelque sorte.
Au-delà du super record de jean avec son 360 km en aller retour, qui montre que les baroudeurs savent être dans les tours, je soulignerais aussi les incroyables performances de :
Fred Pignet qui -juré craché ne pouvait pas voler plus de 6 heures- en a fait près de 9 pour son triangle de 370km et plus de 1 000km en 4 jours,
François Izoard avec son magnifique 330km et tous les autres pilotes qui ont pulvérisé leurs distances et leur altitude max vers 5000 mètres ou plus.
Je finirai avec le plus spectaculaire, le cas Jimmy Webber.
Notre ami Jimmy après avoir battu sa meilleure distance avec un but à 170km l’a explosé ensuite avec un 250km en triangle FAI. Puis à tout simplement fini en apothéose avec un extraordinaire 340km en aller retour sous son Atos standard, après avoir survolé l’atterrissage de son 170km, trouvant plus commode de rentrer à la maison pour raconter ses exploits, mettre son aile dans le hangar, et s’achever au bar plutôt que de se taper 3 heures de récup !.
Toni Raumauf à aussi montré que contrairement à ce que je pensais la Namibie peut être aussi terre à record du monde en distance libre : il à fait 527km en 7 heures en Afrique du Sud.
L’idée est d’organiser un séjour open sur 2 mois du 1er Décembre au 31 Janvier.
Chaque pilote sera libre de choisir sa ou ses périodes, des pilotes qui ne peuvent se libérer que pour les vacances de noël vont enfin pouvoir découvrir ce pays (Eh ! Bruno tu n’as plus d’excuses).
Je compte aussi sur une équipe de flex solide, la plus étoffée possible, et sur Carlos pour convaincre ces pilotes flex d’Espagne, Blay Olmos (Père et fils), Maqueda, Acco…
« STAY TUNED » !
Plus d’info très bientôt…
Gil (avec l’aide de Jean)
~ ~ ~ ~ ~ ~ L'Après Namibie n° 1 ~ ~ ~ ~ ~ ~
Par Antoine Saraf
Pour un libériste français, le mois d’octobre sonne définitivement le glas d’une énième fin de saison de vol, et les 6 mois qui suivent augurent le plus souvent la même grande souffrance que les années précédentes. Le deltiste retourne alors au travail, prépare péniblement ses fêtes de fin d’année, une couverture sur les jambes pour se protéger du froid en abandonnant toute sa grâce acquise aux plus belles heures du printemps, une bouteille de bourbon sur la table du salon comme sablier. Il sourit poliment aux sollicitations de sa famille quand il lui en reste une, et en secret comble le vide de souvenirs et de rêves de vol : du bois pour alimenter le feu sacré !
Mais une frange de pilotes, des enfants rebelles et capricieux qui ne se laissent pas priver de leur jeu, ne devait pas en rester là. En milieu psychiatrique, on parle volontiers de personnalité psychopathique, de tendance addictive ; en milieu sportif, ils sont des passionnés. Et ceux là, acculés par le triste tableau d’hiver des charniers de cumulus glaçant le flan des montagnes, font vite circuler une information salutaire : un projet déjà ficelé arrive dans toutes les boites mails, il porte un nom mythique du cross country, « le projet Souviron ».
Une deuxième expédition en Namibie, après celle de janvier 2008, sur la terre des records des vélivoles de Bitterwasser, peut se mettre sur pied si un nombre suffisant se déclare intéressé. Gageure ambitieuse pour une population dite en voie d’extinction, et en pleine période de récession. De mail en mail, le réseau des survivants est parcouru et permet d’extraire par un effet boule de neige 14 pilotes aux valises déjà prêtes. Parmi ceux là un noyau dur de chasseurs de records, autour, des faiseurs de distance, des compétiteurs, des passionnés. Tous accumulent un fagot d’heures de vol, d’années d’expérience et d’envie jamais tarie. Sur la liste, des noms font saliver !
La Namibie est un tapis de poussière de l’aéroport jusqu’à notre base 350km plus bas. La vie est organisée en îlots autour de rares stations essence et quelques fermes éparses dont le vert tranche avec les alentours. Tout autour un océan de sable et de végétation aride. De grands arbres verts, au détour d’une petite piste, délimitent notre oasis. Dans le vent du soir, des éoliennes émettent quelques sons sans jouer aucun air. Burgsdorf, la vie au milieu de nulle part n’est pas sans rappeler Bagdad café. C’est ici, dans cet espace ombragé où nous accueillent 2 des filles du propriétaire, leurs servantes et des ouvriers, que se soude le groupe pour mettre sur pied et hors du container toute notre logistique. Il faut remonter 2 ULM, 3 chariots, 14 deltas souples et rigides, du matériel radio pour les voitures... Nos hôtes finissent de dresser un hangar, et, à la niveleuse, autant de piste qu’il existe de direction de vent. Le lendemain soir nous sommes opérationnels.
Le sol est à 1400m, les plafonds 3000-3500 au-dessus, le ciel est pavé de cumulus, la terre est pleine de contrastes renforcés par l’ombre ronde des nuages semée de façon régulière, la dominante est rouge, la falaise au pied de laquelle nous sommes installés mord de son empreinte irrégulière le sol qu’elle élève en un plateau interminable sur 200km. Le spectacle est saisissant, au fil de notre montée, l’horizon bluffant, sous nos yeux s’étend un terrain de jeu disproportionné. Nous ne sommes plus que de toutes petites choses, se complaisant dans cette immensité qui replace l’homme enfin dans son environnement et selon un ordre plus juste.
Les départs en remorqué se font sous l’orchestration rythmée de Gil l’instigateur du projet et son credo : « ne pas rater une minute de soleil, on a des bornes à faire ». Les pilotes se retrouvent ensemble dans un air généralement doux, les instruments annoncent la couleur +3 +4, parfois +5 +6.. les transitions en formation, overdrive tout tiré, les coudes rentrés, sont longues et splendides. Le spectacle d’autres ailes en vol est toujours un ravissement partagé. Le vol collectif se met en place intuitivement, quand l’un rebondit sur la mine attendue, les autres s’agrègent autour de lui en de nouvelles circonvolutions et puis tous reprennent la course effrénée en un convoi solidaire. Escale aux portes du désert du Namibe, l’instant magique, la récompense des braves…
La Namibie est le lieu de tous les records quand on échappe aux pires semaines de la saison depuis les 30 dernières années, celui des heures de vol (15h en 2 jours pour les plus athlétiques, 20h en 3 pour les humbles), des plafonds à 5200m, et des kilomètres parcourus, car c’est bien le but du voyage. Les circuits sont privilégiés pour la possibilité qu’ils offrent de repartir le lendemain et déjà l’an passé, en rodage, 348,4km aller retour ont été officialisés en rigide. Cette année, des records qui ne satisfont pas aux critères stricts de la FAI ont été battus, dont un 339,2km aller retour en souple, et d’autres réalisés en toute discrétion du regard d’un commissaire. Des parcours ambitieux, avortés par trop d’orages, laissent présager que ce ne sont que des mises en bouche. Avis aux gourmands… D’autant que les pilotes sans prétention reviennent aussi avec leur trophée.
La ferme de Bürgsdorf pourrait être en passe de devenir la destination chic à la mode pour les pilotes mordus. L’idée est déjà lancée d’ouvrir une session de 2mois open bar en décembre janvier l’an prochain. Frédéric Pignet s’efforce d’offrir le package de rêve accessible aux parapentistes et leur famille. L’info est à suivre très prochainement sur le web sur ‘Africa Flight Paradise’.
Antoine
Remise en cause ...
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~ ~ ~ ~ ~ ~ Par Gil Souviron ~ ~ ~ ~ ~ ~
Les doléances des deltistes pour un confort optimum ! ! !
Non, notre sport est mort, ou presque, c’est un fait intangible, soyons lucide. Dans notre cercle de pilote, l’un parmi les derniers vraiment actif en France avec ACDC, nous perdons entre 1 et 2 pilotes par an.
C’est un vrai drame, et la raison en est simple, il suffisait de voir lors des derniers championnats du monde à Monte Cucco les atterrissages des meilleurs pilotes au monde.
C’était assez pathétique, 1/3 atterrissait très correctement, 1/3 assez moyennement et 1/3 vraiment terriblement. Je ne suis pas un pro du posé, et quoique dès fois content d’être dans le premier tiers, je me suis trouvé aussi une fois ou deux dans le dernier groupe.
Alors on peut toujours rigoler en regardant les attero des copains, en intellectualisant sur un poussé trop tôt ou trop tard, une position des mains approximative, un arrondi mal calculé, une mauvaise prise de vitesse…
Soyons honnête, et si les meilleurs pilotes au monde après 20 ou 30 ans de vols n’arrivent pas à atterrir correctement, c’est que le problème est ailleurs.
Notre sport se meurt de l’atterrissage, le posé final lamine le restant des pilotes et décourage les plus motivés à persévérer.
Franchement vous avez envie de pratiquer une activité ou même les champions de France se prennent des râteaux devant le public.
Soit on systématise l’atterrissage sur roue avec un tricycle ultraléger et ultra profilé, soit on change radicalement nos appareils.
Comme dit Jean Charles on fait le seul sport aérien ou nos machines sont au max de la performance lors de l’atterrissage et on n’a pas de roue pour le posé.
Alors cette fois ci, comme vous me connaissez, je vais vous la faire tout en douceur…
Les ailes sont passées en 30 ans de 25 à 45 kg, alors qu’en aviation on baisse le poids tout les ans, nos ailes ont quasiment doublées sur la même période. Je sais bien qu’elles ont beaucoup évoluées en performance, mais le poids est l’ennemi de la sécurité et devrait être la priorité des constructeurs. C’est simplement une question de survie pour eux et pour nous. Pour moi 30kg – 32kg tout compris est un MAXIMUM.
La vitesse de décrochage est aussi la clef de la sécurité. Nos ailes posent trop vite, il faut pouvoir les ralentir plus significativement, et certainement pas avec les drag chutes qui détruisent aussi de la portance de part la turbulence générée et donc nuisent au ralentissement, ils ont induit aussi nombre d’accident.
Comme les ULM ont un poids limité je serais d’avis de limiter le poids de nos ailes à 30Kg avec une vitesse de décrochage inférieure à 25km/h (idéalement 20) ou pour tout le moins de faire une catégorie et un championnat spécifique dans cette catégorie.
Le poids des ailes, leur vitesse de posé creusent la tombe de notre sport.
La deuxième des sécurités qui nous manque cruellement est notre vulnérabilité face aux orages et gros congestus. Il est impossible de chuter à plus de 6 mètre/s et sur une trajectoire stabilisée sans parler des problèmes de flutter qui peuvent survenir aux hautes vitesses.
Il faudrait avoir des volets comme les planeurs rétractable, et qui au passage pourraient nous servir à être beaucoup plus précis dans nos finales et nous permettre de chuter au minimum à 15m/s dans une trajectoire stabilisée (finesse de 1,5 environ).
Toc, toc ! Eh oh ! les gars ? Réveillez-vous les constructeurs !!!
On est en 2009, on ne vole plus en Manta, on ne vole plus à 30Km/h depuis 20 ans, à cette vitesse là on décroche! Nous volons à 80, 90 et ce pendant 8 ou 9 heures.
A ces vitesses vos casques même intégraux sont de vraies casseroles, au moins 90-100 décibels de bruit ! C’est infernal, ce n’est plus du vol libre c’est pire qu’en ULM, on peut plus parler en transition on n’entend plus le vario.
Au delà de la sécurité, un casque delta doit être silencieux à 90km/h. Ce doit être la priorité de tout constructeur.
Le vario c’est l'age de pierre de l'électronique, la misère absolue, chaque évolution est plus une régression qu’un progrès !
Le vario est complètement out, avec leur 4 pixels les écrans LCD semblent issus d’une techno des années 80, le contraste est nul, le clavier quasiment inutilisable, pas de rétro-éclairage, et le son ... le son c’est le pire.
Il est totalement inaudible sur les derniers modèles.
Bon sang on ne pourrait pas avoir le son dans une oreillette via bluetooth ! Cela fait plus de 10 ans que les normes sont là. Je ne peux plus voler au Mac Cready, inaudible !
Et sur certain angles du soleil avec l’ombre des nuages, je ne vois plus rien, je n’entends rien. Bref, pas chiant le vario.
Et puis ne pourrait-on pas avoir des cartes aussi sur le vario avec une vraie interface USB et pas une émulation qui nous oblige à avoir des logiciels spécifiques pour sortir les données, et qui en plus nous fait parfois cracher le PC.
Finalement le vario devrait finir en une simple unité d’acquisition vitesse, température, altitude (en secours) avec connexion à un Iphone via bluetooth. Comme cela je pourrai même téléphoner en l’air.
Autant vous dire que vous avez du boulot !
Je suis persuadé que l’on peut avoir les même performances en couché dos ou peut être avec ½ point de finesse en moins que sur le ventre.
Alors finalement, pourquoi notre sport va renaître, j’en suis sûr ?
Définitivement on fait le plus beau sport du monde, on survole des contrées inoubliables, on enjambe les montagnes les plaines, glissons au-dessus des déserts, vivons avec les aigles, les buses, les cigognes et les vautours, tout en partageant constamment cela avec les amis. On surfe parfois sur les nuages.
Le spectacle est unique, vraiment, ensorcelant.
Il nous permet d’organiser les plus belles des expéditions ; après 8, 9 heures de vol on rentre à la maison après avoir fait le plus beau des vols, peut être un record, on range sont aile, on plonge dans la piscine à 32°c puis on s’achève au bar avec les copains histoire de bien préparer le même pour les jours suivants.
Vous en connaissez beaucoup des sports comme cela ?
Mais chaque année, chaque année un ou deux copains arrêtent : un mauvais attero, une épaule démise, un bras cassé ou la simple appréhension de se poser.
Alors, oui notre sport va renaître, mais cela pourrait prendre 30 ou 40 ans si les constructeurs attendent les ruptures technologiques annoncées, tel que les tissus et poutres nanotubes afin d’avoir des ailes poids plumes de 20kg ou moins.
Personnellement, j'aimerai ne pas attendre 30 ans, et ne pas rester le dernier des croutons à voler, mais pour cela il faudrait vraiment que les constructeurs prennent conscience de leurs intérêts immédiats et que notre communauté au niveau international fasse une réelle pression dans ce sens.
La compétition n’est vraiment pas mon truc mais si ça peut les motiver je suis prêt à remettre le couvert uniquement si une catégorie delta, de moins de 30kg et de moins de 25km/h de vitesse de décrochage se mette en place.
Afin que nos ailes soient enfin FACILE à poser.
Afin de poursuivre notre rêve éveillé…
Gil (avec l’aide de Jean) Souviron
~ ~ ~ Réponse suite avec Françoise : ~ ~ ~
Suite à l’article de Gil Souviron, je voudrais rajouter pour les lecteurs de Vol libre une remarque sur le vol en delta, le cross et la recherche de la performance. J’ai fait mon premier vol en 1981 et j’ai moi aussi vu évoluer le matériel.
La pratique de la performance a évoluée avec pour le plus grand plaisir de beaucoup de compétiteurs. Mais le matériel n’a jamais été idéal pour mon poids de 53 kg ; toujours trop grand, toujours trop lourd et toujours moins performant que les autres.
Tant pis j’ai du m’adapter et trouver le plaisir dans mes sensations visuelles et tactiles en oubliant quelques frustrations.
Tout pilote n’est pas obligé d’être performant.
Dans tous les sports les pilotes performants ont des contraintes (entraînements programmés, diététique, stretching …)
Dans notre sport la contrainte c’est l’adaptation au matériel et la gestion du risque.
Il existe plusieurs types d’ailes et les ailes écoles sont très conviviales.
Chaque vol vous fait rêver, chaque vol vous donne des sensations, même un vol touriste, skis au pied et je peux vous dire que l’atterrissage est d’une douceur insoupçonnée.
Allez les jeunes !!
Donc le top dans notre sport, c’est d’être un aventurier de l’air. Et en Namibie, l’aventure c’est vraiment sympa. On a tous encore des images plein la tête et cette aventure était si belle quelle a orienté la vie de deux d’entre nous.
Je vous conseille le site « Africa fly paradise.com » qui ne tardera pas à voir le jour.
Là vous comprendrez que le vol surtout en Namibie vous procure une ivresse de liberté, par ses grands espaces désertiques, ses ciels de folies, ses plafonds à 5000m et peut être un peu l’oxygène !
Françoise Dieuzeide-Banet
~ ~ ~ ~ ~ ~ Suite avec Pascal : ~ ~ ~ ~ ~ ~
Gil et les autres,
Tout d'abord mes meilleurs voeux pour 2009, un plein de vols une météo d'enfer.
Bravo pour vos performances en Décembre, je compte bien y revenir en Janvier 2010.
En attendant je rejoints l'avis de Jacques sur les roues.
Attention le posé sur les roulettes est très dangereux en cross là où les terrains ne sont pas plats.
Demandez à BCP il en a fait la douloureuse expérience à Savournon. Je reste néanmoins en ligne avec le fait qu'il nous faut des ailes plus légères et plus facile à poser.
~ ~ ~ ~ ~ ~ Suite avec Jacques : ~ ~ ~ ~ ~ ~
Bravo Françoise pour ta réaction et ton article qui je l'espère sera publié en même temps que celui de Gil.
C'est vrai qu'en 33 ans de delta, chaque année m'a apporté son lot de vols où j'ai ressenti des émotions aussi intenses qu'heureuses, ne serai-ce que mon premier vol en pente école.
Et ce qui est formidable c'est que cette escalade vers des bonheurs année après année toujours renouvelés et plus intenses semble illimitée grâce à l'expertise croissante que l'accumulation d'expérience nous donne.
C'est sûr, nous sommes des pionniers, nous devons progresser lentement et prudemment, car comme tout pionnier nous sommes confrontés à des situations inconnues qui parfois se terminent mal.
Et en tant que pionnier, il nous appartient de partager nos expériences, bonnes ou mauvaises, afin de faire progresser notre sport
C'est pourquoi j'approuve également l'article de Gil.
Et c'est pour ces raisons (les moments intenses de bonheur que m'ont procurés le vol libre, et les expériences vécues, bonnes ou mauvaises) que je vais continuer cette activité (ou plutôt la reprendre dès que mon état de santé sera consolidé).
Ce qu'il faut, c'est que tout ce capital d'expériences que nous avons accumulé ne se perde pas et contribue à améliorer constamment le niveau de sécurité de notre sport.
A mon niveau personnel, dès que les questions d'assurance seront résolues, je ne manquerai pas de communiquer sur ma malheureuse expérience de St Hilaire pour éviter qu'elle ne se reproduise pour d'autres pilotes.
A+ jac
Ps :
Gil, je partage l'avis de Françoise au sujet de la photo de la piscine, ils sont tellement frustrés à la FFVL...
C’est paradoxal, si on veut attirer du monde à la pratique du delta il faut communiquer sur les sensations et le bonheur, mais vis à vis de la FFVL il faudrait leur montrer qu'on galère... ce qui fut d'ailleurs le cas pour monter notre expédition ; d'ailleurs nous avons compris que nous n'avons plus rien à attendre de la FFVL, pourtant le chantier est immense, entre la formation, la promotion, la sécurité, tous des domaines où nous devons progresser, or au niveau de la formation je crains que nous ayons régressé alors que dans d'autres pays elle a progressé, quant à la sécurité, elle ne semble pas être une volonté fédérale, et pour la promotion alors là nous sommes tout simplement ridicules dans une aire où les médias font la loi...
Les avis des deltistes actifs ... A suivre ...